Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/147

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— Vraiment ?

— C’est une mesure nécessaire, il me semble. Ne trouvez-vous pas ? À cause de bébé Pierre, je ne saurais prendre trop de précautions.

— En effet. Cela vous consolera un peu aussi, vous distraira, ainsi que Perrine, d’ailleurs.

— Oh ! vous savez, Perrine et mon frère, fit en riant la jeune femme… Ils s’entendent surtout au jeu d’échecs, sans doute parce qu’ils se tiennent en échec… chacun son tour.

— Lise, c’est bon de vous voir rire et plaisanter ainsi. Mais espérons toutes deux, n’est-ce pas ? qu’il y ait un jour, entre eux, une suprême partie, avec un vainqueur et un vaincu… à jamais. Ce serait du bonheur pour eux, pour vous tous, j’en suis sûre.

— Puissiez-vous être bon prophète, Mademoiselle. Mon pauvre frère ! Lui si malheureux autrefois ! Il en est demeuré… un peu maladroit. Il ne croit pas beaucoup, figurez-vous, aux natures féminines pondérées comme celle de ma belle-sœur. Il le fait bien voir à l’occasion. Puis, Perrine est distante, indifférente, avec une sincérité trop évidente.

— Allons, la vie, la Providence plutôt, se