Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/152

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inimaginable. Il m’a fallu gronder. Trop de provisions ou d’objets sont un danger en pleine forêt. Mais vous êtes vraiment bon d’avoir ainsi pensé au voyageur.

— Tut, tut, mon enfant. Vous m’êtes cher, voyez-vous, en votre qualité de mari de ma petite Lise. Cela m’est naturel de vous aider.

— Si vous voulez me suivre, Monsieur, alors ? Mon compagnon fait les cent pas autour des fossés de l’hôpital.

— Charlot, demanda André de Senancourt avec un peu d’hésitation, tout allait bien ce matin chez toi ?

— Très bien, répondit Charlot d’une voix rauque.

— Compte sur moi pour veiller sur les tiens. Ne t’inquiète de rien. Je réponds de tous sur ma tête, finit le jeune homme moitié sérieux, moitié badin.

Il faut croire que M. Souart fut satisfait de l’inspection des bagages de Charlot. Il se contenta de remettre à celui-ci un petit reliquaire fort précieux, de le bénir ainsi que l’Iroquois chrétien, qui semblait se mettre en route avec un plaisir par trop évident. Il apprit à M. Souart, qui le questionnait avec bonté, par le truchement de Charlot, que sa fiancée l’attendait là-bas, près de la bourgade des Onontagués.

M. Souart, tout aussi bien qu’André de Senancourt, furent enchantés de connaître ce détail, qui les rassurait encore davantage sur la