Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/200

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nancourt en cachant, par un suprême effort, toute la détresse qu’il ressentait.

M. de Senancourt, pria Perrine, ne nous laissez pas seuls, Charlot et moi, ce soir. Promettez-moi de revenir.

— Pourquoi me prier sur ce ton de revenir ? répliqua avec un peu d’amertume le jeune homme. Vous n’avez qu’à m’exprimer un désir, Mademoiselle, et je m’y rends aussitôt. Je serai ici de bonne heure, ce soir. D’ici là, si quelque changement se produit, faites-moi avertir.

— Merci, fit Perrine, en lui tendant la main. Le jeune homme feignit de ne pas voir ce geste. Il salua, ouvrit la porte au vieux médecin, puis tous deux quittèrent la maison.

Perrine, un peu confuse, triste jusqu’au fond du cœur, retourna dans sa chambre. Bébé Pierre dormait encore. Le nouveau-né geignait beaucoup, au contraire. Perrine l’enleva des bras de la Normande et se prit à le promener. L’enfant se calma peu à peu. La Normande sortait sur le bout des pieds lorsque Charlot entra tout à coup.

— Perrine, dit-il, Lise dort. Elle m’a dit qu’un si grand calme régnait dans son cœur depuis qu’elle m’avait parlé, et surtout parce qu’elle savait que j’étais revenu près d’elle,