Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/44

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« Pauvre enfant, puisses-tu ne jamais connaître ce que c’est qu’être orphelin » !

— Oh ! Perrine, s’exclamait alors, dans un cri, la jeune femme, dont les yeux se remplissaient de larmes.

— Pardon, Lise. J’ai tort de parler ainsi. Je vous chagrine.

— Oui, car j’ai besoin de croire que la Providence aura pitié de mon petit Pierre, comme elle a eu pitié de vous et de moi ? N’avez-vous pas rencontré le grand cœur maternel que vous pleurez aujourd’hui, madame Le Gardeur ; et moi, n’ai-je pas eu André, mon frère, dont l’affection me tient vraiment lieu de tout.

— Vous avez raison, vous avez raison, approuva Perrine, en essuyant encore quelques larmes. Puis, elle s’efforça de sourire au bébé dont les petits doigts tentaient de déranger les boucles dorées, bien rangées, sur le front de sa tante.

Dans la soirée du même jour, Perrine pour la première fois consentit à descendre dans le salon des Repentigny. Elle y aperçut, en