Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/6

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À cet instant, la voix de Perrine se fit entendre.

— Je vous en prie, Marie, allez chercher tout de suite cette enfant.

Mais déjà Perrine ouvrait doucement la porte.

« Chère Madame Le Gardeur, si vous saviez, commença-t-elle, puis reculant : « oh, pardon… je vous croyais seule. Madame de Repentigny ne vous dérangez pas, je reviendrai dans quelques minutes. Ce sera l’heure de la potion.

— Voyons, Perrine, veux-tu bien mettre un instant de côté ta discrétion habituelle ? Regarde ma mère, Elle est encore frémissante d’inquiétude… À cause de toi.

— Oui, fit celle-ci, tu as beaucoup tardé à rentrer. Je ne savais que penser.

Perrine courut s’agenouiller près de l’aïeule.

— Oh ! Madame, reprocha-t-elle, pourquoi vous mettre en cet état ? Le médecin m’en voudra. Que pouvait-il m’arriver, voyons ?

— Ma pauvre enfant, sait-on jamais en ce pays !

— Il se passe tout de même quelque chose d’inaccoutumé, tu as le teint trop animé, Perrine, et tes yeux brillent, remarqua Madame de Repentigny. Allons, qu’y a-t-il ?