Il y avait beaucoup de bagage. Chacun réclamait le sien ou bien voyait à ce que tout fût placé en sécurité.
« Lise, que fait donc Perrine ? demanda Charlot en s’approchant de la chaloupe où sa femme avait pris place, avec le petit Pierre qui dormait à poings fermés, dans les bras de sa gardienne, une brave normande.
— Mon ami, je l’ignore, répondit Lise.
— Il serait temps qu’elle parût, reprit Charlot, avec un peu d’impatience dans la voix. M. de Maisonneuve semble désireux de voir tout le monde en route.
— Tenez, Charlot… la voici, en haut de la falaise, à gauche… Mère de Repentigny l’accompagne… Oh ! voyez quels yeux rouges !… Perrine m’avait promis d’être raisonnable.
— Ici, ici, Perrine, appela Charlot. Ta place est préparée près de Lise… Embarque vite. Je t’en prie ?… Mes hommages, Madame, dit-il à madame de Repentigny. Quelle bonté vous témoignez sans cesse à ma sœur !
Une voix féminine, joyeuse et vibrante, s’entendit. Mme Jean-Paul Godefroy accourait à son tour avec quelques jeunes filles venant saluer une dernière fois Perrine.