Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/68

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— Vous permettez que je réponde pour vous, Major ? dit en riant Charles Le Moyne. Et sur l’assentissement amusé de Lambert Closse, il prononça : Notre brave Major convole dans une heure, M. le Gouverneur.

— Non ! Vraiment ? fit celui-ci, je suis heureux d’être arrivé avec un pareil à-propos. Sûrement un de vos témoins me cédera la place tout à l’heure. J’y tiens absolument.

— Et vous ne demandez pas qui l’on épouse ? reprit Charles Le Moyne.

— Inutile, mon ami. La charmante Elisabeth Moyen n’a pas dirigé en vain ses timides et admiratifs regards, vers notre héros… Je me trompe ?

— Je vous en prie, M. le Gouverneur, fit un peu confus Lambert Closse. Il demanda la permission de s’éloigner. Tous les préparatifs de la noce n’étaient pas encore au point. Il salua, puis libéra, avant de retourner chez lui, tous les soldats en service d’occasion. Le transport des bagages se ressentit de l’aide apportée aussitôt par les militaires.

Monsieur de Maisonneuve retient encore Charles Le Moyne.

— Je ne vois pas Mlle Mance. Je m’en étonne. Serait-elle malade ? Je ne puis croire que la robe de la mariée la préoccupe au point de ne pas être accourue saluer M. de Queylus et ses compagnons. N’est-ce pas