Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/95

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mari. Celui-ci se tournait en ce moment vers M. de Maisonneuve, assis à quelques pas plus loin.

— Dites-nous, M. le Gouverneur, cette assemblée des habitants aurait-elle des suites au moins ?

— Nous l’espérons tous. Voyez-vous, il faut abandonner la politique trop débonnaire de MM. de Lauzon, père et fils, vis-à-vis des Iroquois. Sinon, tout est à craindre. Je m’étonne toujours qu’ils n’aient pas encore tenté quelque mauvais coup.

Charlot tressaillit, il se rappelait les paroles du Huron, il y avait peu d’instants. M. de Maisonneuve faisait preuve de perspicacité une fois de plus.

— Je vais donner des ordres, poursuivit le gouverneur de Ville-Marie, pour une plus étroite surveillance des Iroquois qui viennent chasser dans nos bois. Demain, ou après-demain, j’afficherai en conséquence.

— M. le Gouverneur, demanda encore Charlot, j’aurais quelques mots à échanger avec vous avant de retourner à mon appartement. Le pourrais-je ?

— Je suis à votre disposition, lieutenant Le