Page:Daveluy - Les holocaustes, 1935.djvu/98

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La journée du 25 octobre se leva radieuse. Charlot se rendit à la messe qui se disait à cinq heures pour les hommes. Il se sentait d’humeur légère. Tout allait à son gré. Dans peu d’heures, il procéderait à son emménagement ; il serait chez lui ; il s’appuierait en souriant sur la large cheminée, bien flambante, afin que ni sa frêle jeune femme ni son enfant, n’éprouvent l’incommodité d’une maison fraîchement construite. Perrine aurait son appartement particulier. Il lui serait loisible de se retremper dans la solitude dès qu’elle le désirerait. C’était un trait marqué dans la nature de sa sœur que ce besoin de vivre quelques heures à l’écart, d’aimer à réfléchir et à prier. Puis, et Charlot haussa les épaules en souriant, il serait possible à sa bonne petite sœur de ne pas être présente à chaque visite d’André. Rien ne progressait beaucoup de ce côté, les sentiments de sympathie ne se manifestaient qu’avec peine. Fort heureusement, une réelle indifférence de la part de Perrine, une politesse parfaite, faite de considération sincère,