Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/10

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message à son arrivée. Je l’adresse aux soins de la vieille dame.

— Tiens, tiens, il s’agit de moi, en effet, fit Olivier. Alors qu’est-ce que ce message ?

— C’est un secret, monsieur. Je dois vous en faire part, sans témoin. Et votre petite sœur, bien qu’elle soit gentille me… me gêne…

— Bien, Josephte, cours demander à Sophie, de préparer une belle tartine beurrée pour… Michel, puisque Michel il y a.

— Avec beaucoup de sucre du pays, frérot, dis ?

— Très bien.

— J’en mangerais bien une, aussi.

— Fais-en préparer deux. Mais vite, vite. Cours à la cuisine et agis sans bruit. Il ne faut pas que grand’mère ait connaissance de cela. Ni… ni la grande sœur Marie. Tu sais fort bien cela, voyons, cours vite.

— Oh ! il n’y a pas de danger pour Marie, fit la petite fille, elle s’est installée là-bas, au bord de l’eau près d’un grand orme. Elle fait de la peinture, des croûtes, comme tu dis, quand elle n’est pas là.

— Petite bavarde ! Veux-tu bien filer, reprit avec un peu d’impatience le jeune homme, mais il embrassa avec affection la petite fille, qui se pendait à son cou en riant. Puis, elle s’enfuit