Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/130

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le Curé.

— Qui ?

— Oh ! ne faites pas des yeux comme cela, mademoiselle. Je ne suis pas malade, je vous le dis. Tenez, me voilà debout, tout à fait moi-même, je vous assure.

— Reste assis près de moi quelques instants encore. Qu’est-ce que tu voulais me confier tout à l’heure ? Tu as parlé d’un autre… qui a du chagrin… Quel est cet autre, enfant ?

— Mon protecteur, celui que j’aime de tout mon cœur. Je me jetterais dans le feu pour lui, mademoiselle.

— Je te crois. Tu viens de sauter du haut de cet arbre… pour moi. Et quel est le nom de ce protecteur tant aimé ?

— Vous ne serez pas mécontente si je vous le dis ? Vous ne me renverrez pas aussitôt ?

— Mais pourquoi ? C’est un homme qui a un excellent cœur. Je le vois.

— Encore plus excellent que vous ne croyez, allez !

— Alors, parle !

— Vous le connaissez bien…

— Parle, mon bon petit.

— C’est… M. Olivier Précourt.

— Olivier Précourt !… de Saint-Denis ?

— Oui, mademoiselle.

La jeune fille pencha la tête, et, machinalement, se prit à froisser son mouchoir de dentelles encore humide de larmes. Que tout cela