Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/138

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— Échangeons ici nos promesses d’éternelle affection… Fiançons-nous, Mathilde… Je ne puis vous aimer plus que je ne vous aime… Je connais mon cœur, allez…

— Je veux tout ce que votre cœur veut, Olivier. Mais… donnez-moi un gage… un symbole de nos sentiments à tous deux. Le secret de nos fiançailles en semblera moins lourd.

— Que diriez-vous de cet anneau d’or ? Il vient de ma mère. Il est mince et se verra à peine à votre doigt, sous votre bague.

— Merci, Olivier. Passez-le vous-même à mon doigt.

— Vous ne partez pas maintenant ? Je vous ai à peine vue ?… Mathilde, voyons !

— Soyez raisonnable, Olivier. D’ailleurs, vous viendrez me voir chaque jour à la maison. Votre sœur n’est-elle pas mon hôte ? C’est un prétexte qui détournera tous les soupçons.

— Nous allons être des conspirateurs.

— C’est un jeu que les amoureux connaissent d’instinct.

— Mathilde, revenez ici, demain, s’il fait beau, je vous en prie.