Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/144

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— J’arrive à un moment inopportun, n’est-ce pas ?

— Bah ! Je puis vous donner un quart d’heure. Je me rendais dîner à l’hôtel Rasco.

— Évidemment. Votre élégance, mon jeune ami, trouvera là avec qui compter.

— Mais, je l’espère bien, fit Olivier, en souriant et en désignant un siège au Docteur.

— Non, merci, Olivier, je veux seulement vous prévenir que je devance mon départ pour Saint-Charles.

— Non ?

La Félicité du Richelieu, qui est au port depuis cinq heures, ce soir, m’a apporté une nouvelle qui exige un retour aussi prompt que sûr.

— On abuse de votre bonté. Et l’assemblée de lundi, à Saint-Laurent ? M. Papineau, que vous désiriez beaucoup entendre ? Tout cela est devenu une vaine fumée ?

— Que voulez-vous ! Je dois me résigner.

— Je n’insiste plus. Des raisons graves sont en jeu, je le devine. Alors, Docteur, vous vous chargerez bien de deux ou trois lettres que je vais écrire, dès ce soir, à ma grand’mère et à