Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/163

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— Convoquer immédiatement une assemblée.

— Bravo ! bravo ! Le gros monsieur a raison… Une assemblée, une assemblée ! crièrent plusieurs personnes.

Mais de nouveaux curieux s’étant rapprochés, un remous se produisit dans les groupes.

Le Dr Gauvin en profita pour s’éloigner avec ses compagnons, disant à Olivier dont il prenait avec affection le bras : « Allons chez Charles-Ovide Perrault, mon cher Précourt. L’organisateur de l’importante assemblée de Saint-Laurent sera intéressant à entendre. Il avait prévu une conséquence de ce genre. Quelle intelligence, quel cœur possède notre ami ! Tenez, il vous ressemble, Olivier, vous êtes frères d’armes, vraiment. Sa fougue, ses mots, son âme facilement touchée et qui se dresse avec force en face de l’injustice…

— Tout beau, fit Olivier, vous me flattez, Docteur. On dirait, par ailleurs, à vous entendre, que vous ne pensez pas comme nous. Mais sous le sang-froid du médecin, je sais bien, moi, quelle flamme brûle… Hé !… voyez donc, Tavernier nous a abandonnés…

— Il a peur de rencontrer de nouveau sa sœur, dit en riant le Dr Gauvin.

— On dit Mme Gamelin d’une extraordinaire bonté pour toutes les misères… reprit bientôt Olivier. En excepterait-elle la nôtre, celle de tous ses compatriotes ?