Aller au contenu

Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/203

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

en riant.

— Oh ! oh ! si tu t’admires…

— Lagorce, vois donc ! N’est-ce pas la Félicité du Richelieu qui pointe là-bas ?

— En effet.

— Que nous apporte-t-elle ? Je n’en puis plus de demeurer sans nouvelles.

— Pourquoi ne te rends-tu pas à Montréal ? Ta grand’mère me paraît rétablie.

— Elle m’a prié de lui accorder encore quelques jours. Ils achèvent… Si j’apprends quelque nouvelle extraordinaire, il se pourrait que je parte dès demain matin.

— Quel air sombre, soudain, mon ami !

— Qui n’a pas ses contrariétés… personnelles, en plus des malheurs publics.

— Tu sembles pourtant comblé…

— Oui, on le dit… Allons, Lagorce, ne me confesse pas… Descendons plutôt au-devant des voyageurs.

— Tu ne reviens pas souper avec nous ?

— Excuse-moi. Ma grand’mère retarde le souper jusque vers huit heures, ce soir. On viendra au-devant de moi en voiture, tout à l’heure.