Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/209

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verte ?

L’enfant ne répondit pas.

— Regarde-moi en face, Michel. Qui a ouvert cette lettre ? Toi ? Où…

— Ni moi ni personne, monsieur.

— Tu commences à m’énerver. Où est l’enveloppe de cette lettre, Michel ? demanda sévèrement le jeune homme.

— La voici, monsieur Olivier, dit soudain l’enfant. Et il tendit à Olivier, en détournant la tête, un chiffon de papier. Rien ne ressemblait moins à une enveloppe.

— M’expliqueras-tu ?… Du sang ! cria-t-il tout à coup, du sang sur ce papier !… Que signifie ce sang, mon petit homme ? Inutile de serrer ainsi les lèvres. Tu vas parler ou je me sépare, ce soir, et pour toujours de toi. Tu entends ? Choisis !

Le petit garçon hésita encore, tout en levant sur le jeune homme des yeux pleins de reproche.

— J’attends, Michel, fit celui-ci, les yeux sévères et sans désarmer. Il retint le petit garçon, qui s’était levé, et le fit rasseoir près de lui avec autorité.

— M. Olivier, dit Michel avec des larmes dans la voix, ne me regardez pas tandis que je vais vous apprendre la vérité.