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Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/220

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— Vous avez peur de mon intervention trop brusque ? Ne le niez pas, vos yeux vous ont trahie tout à l’heure ! Ah ! ah ! ah ! chère, bien chère grand’mère… Là, voici Marie, je me sauve. Apprenez-lui mon départ, tout d’abord. Cela va la disposer à faire des concessions…

— Olivier !

— Bonsoir, grand’mère, bonsoir. Je vais faire les préparatifs indispensables.

— Tu n’as pas besoin de Michel ?

— Il me rejoindra dans un quart d’heure. Onze heures sonneront bientôt. Ne vous occupez pas de cet enfant. Il dormira sur le canapé qui se trouve au pied de mon lit.

— Tu es toujours content de ton protégé ?

— Très.

— Alors, tout est pour le mieux. Bonsoir, mon grand. Demain, s’il fait beau, nous irons tous vous reconduire au bateau.

— À la bonne heure !

***

Dès le lendemain de son arrivée à Montréal, vers dix heures du matin, Olivier Précourt avait couru chez son ami André Ouimet. Il y trouva Rodolphe Desrivières et Thomas Storrow Brown. On l’accueillit avec enthousiasme, et tout de suite chacun le mit au courant des