Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/222

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cussion devant les quelques patriotes dont ils voulaient obtenir l’adhésion, coûte que coûte.

— Sommes-nous au complet ? demanda le fils du tribun, après avoir salué avec empressement Olivier Précourt qu’il connaissait très bien, comme tous les gens de Saint-Denis-sur-Richelieu.

— Nous attendons encore Ovide Perrault et Édouard Rodier. Chamilly de Lorimier et le Dr Gauvin se sont fait excuser. Mais ils sont avec nous de cœur.

— Nous commencerons donc sans Perrault et Rodier. L’heure avance, trancha André Ouimet.

On s’attabla. Amédée Papineau sortit de sa poche quelques notes et prit la parole. Il fut interrompu par des coups frappés à la porte. Charles-Ovide Perrault et Édouard Rodier entrèrent vivement, tout en s’excusant et en prenant place auprès de leurs compagnons. Ceux-ci les blaguèrent avec plaisir durant quelques instants. Olivier Précourt, qui plaisait beaucoup à Perrault, reçut une cordiale poignée de main et des mots de bienvenue agréables.

Rodier eut à répondre à presque toutes plaisanteries sur le retard. On le taquinait volontiers, ne fût-ce que pour l’entendre se défendre avec esprit et une verve, sans égale peut-être