— Je n’en parlerai plus. Je n’aime pas non plus les batailles, vous le savez bien… Mais si Michel m’en parle ?
— Eh bien, tu lui diras que les petites filles sont courageuses, sans doute, mais qu’elles aiment bien mieux la paix que la guerre.
— Oui, oui. Grand’mère vous direz à Marie qui est Michel. Oh ! que je suis contente ! Elle a dit qu’il était un vaurien, et il ne l’est pas. Elle le croit un petit mendiant, un va-nu-pieds, et il est le protégé d’un bon M. le curé ! Bravo ! bravo !
— Mais, ma petite Josephte, je ne te reconnais plus. Tu es une petite sauvage, d’habitude. Tes petits cousins de Montréal ne t’ont jamais plu ainsi.
— Ils sont menteurs, gourmands. Ils rient de moi, une petite fille.
— Et les cousines ?
— Elles m’appellent une campagnarde.
— Et les amies de nos villages, de Saint-Charles et de Saint-Denis ?
— Oh ! elles me vont assez. Mais elles m’ennuient aussi avec leurs jeux qui ne varient jamais, jamais. Et puis, César, mon chien, ne