Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/278

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Oh ! M. Olivier, comme c’était terrible tout cela ! Le cœur m’en faisait mal ! On avait donc osé toucher aux patriotes, eux si courageux, si fiers, si…

— Bien, bien, Michel, efforce-toi de ne pas trop penser à tout cela… Comme je me reproche de t’avoir chargé d’une mission en une pareille crise révolutionnaire.

— Je ne le regrette pas, moi, monsieur, car j’ai vu tous, tous les patriotes de Montréal défiler pour se rendre à leur assemblée. Je me suis caché dans la foule afin que M. Desrivières ne m’aperçut pas, ou encore M. Rodier, ou encore le bon docteur Gauvin… Ils étaient tous là.

L’abbé Lagorce entra à ce moment.

— Vous en savez déjà long, Olivier, je suppose. Votre petit témoin…

— Un petit patriote plutôt, mon ami, répondit en riant Olivier. Voyez, il a reçu le baptême du feu.

— Et je suis du Richelieu ! ajouta vivement l’enfant. On est encore plus brave quand on vient de notre village, M. l’abbé.

— Vous voyez, mon cher Lagorce, reprit Olivier, notre réputation, si elle n’est pas surfaite, va devenir terrible à soutenir… Mais… parlons maintenant des conséquences possibles