Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

faites honneur à la soupe fumante de notre bonne Sophie.

La petite Josephte, qui avait embrassé sa grand’mère en la voyant entrer au salon, se tenait maintenant toute silencieuse, à sa place, à table, vis-à-vis d’Olivier. Le jeune homme, qui adorait sa petite sœur, la regarda soudain avec attention. Il vit qu’elle avait pleuré. Ses yeux étaient gonflés ; ses joues rouges, un peu brûlantes. Il allait élever la voix, lorsqu’un regard suppliant de la grand’mère, regard qui se porta ensuite sur la sœur aînée, Marie, lui fit changer d’idée. Mais il se promit d’attirer la petite Josephte à sa chambre et de connaître la cause de ce chagrin.

Marie Précourt semblait seule d’une humeur excellente, ce soir-là. Elle parlait beaucoup, elle mangeait de fort bon appétit la soupe, l’omelette au fromage, les œufs à la neige, et les petits gâteaux de ménage. Elle achevait de boire une tasse de thé très chaude lorsqu’elle entendit son frère annoncer à la grand’mère ses projets pour dimanche.