Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/32

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très bien chez Mathilde… Elle t’est souvent supérieure, cela je le vois, par exemple. Et toi aussi, parfois.

— Olivier, dit la grand’mère, ne continue pas sur ce ton… Je suis fatiguée, ce soir.

— Pardon, grand’mère. Pour vous, je veux attendre. Ma sœur présentera ses explications plus tard… C’est entendu. Mais ne montez pas à votre chambre tout de suite, je vous en prie ? Faisons une partie de whist. Cela vous remet toujours.

— Il faut être quatre, pour ce jeu, il me semble, remarqua l’aïeule en souriant.

— Il viendra un quatrième joueur.

— Ah !

— Le voici même, ajouta en riant la jeune fille. Une voiture vient d’enfiler l’avenue.

— C’est le bon Dr  Cherrier, ah ! que je suis contente, cria la petite Josephte. Je reconnais son cheval blanc, celui qui rentre ici sans qu’on le tire jamais.

— Olivier, dit la grand’mère, va au-devant du docteur. Occupe-toi de sa voiture, notre homme est parti pour la ferme du Bord-de-l’eau, de très bonne heure, cet après-midi.

— J’y vais, grand’mère… Mais ne faites pas ces yeux-là… Je vous jure que la visite de votre bon ami est fortuite. J’aurais plutôt compté