Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/40

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— Écoute, Josephte, nous allons comploter autre chose. Cet après-midi, je ne puis te prendre avec moi. Mes mouvements sont trop incertains encore. Et Alec, notre homme, n’est pas disponible pour venir avec nous et te ramener à une heure convenable. Mais dimanche, je promets de te conduire à Saint-Ours, toi aussi.

— Quel plaisir ! quel plaisir !… Grand’mère, vous entendez ?… Olivier veut de moi pour Saint-Ours.

— Vous ne serez pas trop d’occupants dans la voiture ? demanda en souriant la grand’mère.

— Je prendrai Josephte sur mes genoux. Alec nous conduira. Sur le siège, en arrière, ma sœur se prélassera à son aise, jusqu’à Saint-Ours, où elle aura ensuite comme voisin le Dr  Cherrier. Qui peut trouver à redire à un pareil arrangement ?

— Personne, mon enfant. Mais tu ne vas pas entraîner notre petite à une assemblée politique et tu sais que Marie ne goûtera pas du tout l’idée d’entrer avec notre fillette, chez les Saint-Ours ?

— Josephte ira se promener jusqu’à Sorel en voiture. Alec ne demandera pas mieux. Il se plaint que nos chevaux n’ont pas assez de distance à parcourir, qu’ils engraissent de façon alarmante.