Aller au contenu

Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

lantes ! Et il frappa sur son épée.

— Capitaine, dit en souriant le Dr Duvert, vous jouez sur les mots avec dextérité. Je vous en félicite. Alors, maintenant que chacun de nous a pris son attitude favorite, vis-à-vis de nos tyranniques ennemis les bureaucrates, penchons-nous sérieusement…

— Comment cela, docteur, interrompit Marchessault, vous parlez d’être plus sérieux que nous le sommes. Diable !

— Mettons un autre mot, qui ne vous fera pas peur, certes, et disons que nous allons nous pencher, moins sanguinairement, sur les propositions que doit présenter à Saint-Ours le Dr Nelson. Il désire les soumettre à notre approbation. Nous les avons d’ailleurs révisées en partie.

— Vous en aviez donc rédigé plusieurs, docteur ? demanda Olivier.

— Sept au moins, Précourt.

— Bien. Cela nous permettra de discuter tout cela à loisir, sans crainte d’avoir à rentrer tard à nos foyers.

— Je vous ramènerai, Olivier, proposa le capitaine Bonin.

— Merci capitaine. J’ai ma voiture.

— Écoutez le ton de la première proposition du Docteur, s’écria Marchessault avec satisfaction. Eh ! c’est de cette manière coupante et concise qu’il faut exposer des griefs au peuple.