Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/49

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moi ? conclut le curé en souriant.

— Nous ne le lui demanderons pas, dit doucement Siméon Marchessault. Mais nous le remercierons, par exemple de nous avoir donné un curé qui sait comprendre… même des têtes irréductibles comme les nôtres.

— Très bien, Marchessault. Vous parlez d’or, cria Olivier Précourt, enchanté du délicat sentiment exprimé par son compagnon, et qui reflétait si bien la pensée sympathique de chacun.

— Alors, au revoir, dit le curé Blanchet, bon courage mes amis. Je serai à Saint-Ours, dimanche, mais assez tard à cause des Vêpres. Vous m’en excusez, Docteur, ajouta-t-il, en se tournant vers Nelson.

— Puisque vous m’absolvez de mes résolutions virulentes…

— Non, non, je n’ai pas prononcé ce mot.

— En tout cas, votre désapprobation manifeste, qui n’eût rien empêché, dans mon cas du moins, sinon dans celui de mes compagnons…

— Nous pensons comme vous, Docteur, murmurèrent-ils tous.

— Votre désapprobation, dis-je, m’eût chagriné beaucoup. Au revoir, au revoir, M. le Curé, finit avec satisfaction Nelson.

Un petit garçon entra sur les paroles de Nelson. Le Dr  Duvert l’appela.

— Eh bien ! Michel, quel message t’a confié le seigneur Debartzch ?