Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/73

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— Merci, monsieur, fit l’enfant, en se rapprochant. Vous êtes trop bon. Et puisque vous le permettez… me voici près de vous.

— Comment, si je permets ? Je n’ai pas besoin d’enfant de chœur, moi, comme M. le Curé… quand il porte le Saint-Sacrement.

Les deux enfants partirent à rire. Josephte se suspendit au bras de son frère, puis tout en évitant de regarder du côté de Michel, elle se mit à bavarder, racontant sa promenade du côté de Sorel, sa chance d’avoir rencontré Michel, et la résolution prise d’avoir une conversation tout de suite avec Olivier. On arriva à l’endroit convenu. La maison, humble d’apparence, était d’une propreté parfaite, avec son bois peinturé de blanc, et son toit d’un beau rouge foncé. Un petit jardin potager se voyait à droite. Une vieille femme y cueillait des radis et quelques pieds de laitue. Elle ne parut pas apercevoir les nouveaux venus. Une jeune femme, souriante, à la taille robuste et vêtue d’étoffe du pays grossièrement tissée ouvrit à cet instant la porte.

— Vous nous servirez bien quelque breuvage, et… ce que vous auriez sous la main, ma bonne dame, pria courtoisement Olivier en soulevant son chapeau.

— Entrez, monsieur, entrez avec les enfants.