Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/84

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— Vous parlez comme M. le Curé Chartier, monsieur Olivier, reprit Michel, tout triste, en baissant la tête. Pauvre monsieur le Curé !… Il n’était pas riche… pourtant, tout son argent passait en charité. Est-ce qu’il ne me logeait pas, ne m’habillait pas ? Est-ce qu’il ne me donnait pas, quand il le pouvait, des leçons de français, de latin… mais pas d’anglais, par exemple !

— Tiens !

— Ça n’est pas pour la raison que vous pensez, monsieur, mais bien… parce que… ?

— Encore un secret, Michel ?

— Oui, reprit l’enfant en baissant la voix.

— Tu es terrible. Me voilà obligé d’en garder plus qu’il ne faut.

— Ne ris pas, Olivier, je t’en prie. C’est très sérieux tout cela, prononça Josephte avec solennité.

— Écoutez, mes enfants, comme je ne veux pas faire de vous de petits conspirateurs, parlons d’autre chose, voulez-vous ? Ou plutôt, allons-nous promener. Dans vingt minutes, nous devons nous présenter chez le Dr  Dorion.

— Mais Olivier, j’aimerais à savoir, moi,