Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/12

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plus personne ne peut venir. Faisons une petite prière avant de partir.

— Devant la statue de Notre-Dame de Bon-Secours ? Grand’mère disait, Michel, qu’elle l’avait guérie, un jour. Viens, viens, Michel, dans la chambre de grand’mère.

En se relevant, la petite fille semblait plus courageuse. Elle courut s’habiller, d’un manteau de grosse laine et d’un beau bonnet de fourrure. Elle fit un paquet de quelques vêtements, y glissa une chaîne d’or avec un médaillon où se trouvaient les portrait d’Olivier et de sa grand’mère, peint sur porcelaine. Puis, elle redescendit au jardin attendre Michel. Il ne tarda pas. Il s’était vêtu proprement, mais pauvrement. Au bout d’un bâton, il avait placé une besace. Elle contenait des mouchoirs, des bas. Mais surtout des provisions. En arrivant près de Josephte, il se prit à l’examiner.

— Ça ne va pas, Michel, avec ce manteau ? Comme tu me regardes ! Il est chaud, pourtant. Grand’mère disait que j’irais, sans avoir froid, jusqu’au Pôle Nord. Mes bas sont en grosse laine. Vois ! Et j’en ai deux autres paires dans mon paquet.

— Josephte, je n’aime pas ton bonnet de fourrures.