Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/128

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nez avec moi. Mélanie.

— S’il annonçait sa délivrance ?

— Oh ! Mélanie, quel beau jour que celui où je reverrai ici, libre, heureux, celui que mon cœur admire tant.

— C’est certain que ta vie changerait du coup, mon pauvre petit gars… Tiens ! on sonne en bas. Je cours ouvrir. Je ne dirai rien d’avance. Ne crains rien.

— Et moi, je m’enferme dans ma chambre. Mademoiselle Mathilde préférera être seule, je suis sûre, pour lire les messages.

Mathilde Perrault et Josephte montèrent lentement le grand escalier. La jeune fille semblait fort lasse, si triste. Elle répondit cependant avec sa douceur habituelle à la petite fille, qui lui demandait ce qu’elle ferait d’ici au souper.

— Tu as deux heures devant toi, petite. Vois, quatre heures viennent de sonner. Étudie un peu, dans la grande salle de couture. Ne te fatigue pas, par exemple. À cinq heures, Michel viendra te rejoindre. Vous vous amuserez ensemble.

— Et vous, cousine ?

— Je vais me reposer, la tête m’élance vraiment trop, puis je mettrai ma correspondance au point.

— Cousine, fit la voix caressante de Josephte, croyez-vous que nous aurons une lettre bientôt d’Olivier ? Vous savez Mme Gauvin à qui vous