— Je vais garder les enfants à dîner. Cela vaudra mieux.
— Comme vous êtes perspicace… et bonne. Il est préférable, en effet, que je me rende seule. Si j’échoue…
— Jamais de la vie. Vous serez une trop rude adversaire pour ce pauvre enfant malade… et qui vous aime comme vous l’aimez, au fond.
— Je commence presque à en douter.
— Mathilde !
— Pardon, chère Madame, mais mon cœur est à la torture.
— Votre beau plan d’hier soir ? Il sera modifié ?
— Forcément. Mais j’en projette un autre… plus sûr.
— Contez cela au docteur, tout à l’heure. Il vous aidera. Mais, dites donc, s’il retournait avec vous chez Olivier ?
— Non, non, je vous en prie. Je vais louer une voiture au village. Pas un mot de tout cela à Michel et à Josephte… Dès les premières heures de l’après-midi, je vous enverrai un mot… avec certaines instructions… Mais je puis aussi revenir moi-même… Non, je ne me résigne pas à la défaite… Vivre loin d’Olivier ne m’est plus possible…