Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/279

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beauté, vous êtes supérieure en tout, là !

— C’est cela, admirez-moi.

— Ai-je jamais fait autre chose ?

— Vous me le cachiez, parfois.

— Votre puissance était si formidable. Réflexe de défense, voyons !

— Bravo ! Vous me donnez la riposte. Je vous retrouve, Olivier.

— Ma pauvre petite, tant mieux que je vous plaise encore…

— Je suis une femme qui aime, je ne suis que cela, ne le comprendrez-vous jamais ? Toutes mes ressources d’intelligence ou autres tournent au profit de mon sentiment… Allons, je vous quitte un tout petit moment… Il faut dîner.

— Attendons encore un peu, voulez-vous ?

— Non, non, nous avons besoin de nous restaurer tous les deux… Il faut m’obéir, Olivier… Laissez mes mains, voyons. Quel entêté !

— Quel pauvre malade heureux, plutôt, ma chérie.

— Enfin vous me dites le mot que j’attends… depuis… depuis que je suis entrée dans cette maison… Olivier, Olivier, mon cœur danse dans ma poitrine…

— Vous en oubliez le dîner… que vous m’imposiez avec sévérité tout à l’heure.

— J’y cours, j’y cours.