Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/305

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— Il est bien malade.

— Je l’ai laissé assez bien… Qu’est-il arrivé ?

— Montez dans la voiture. Vite Mathilde. Je vous raconterai tout cela en chemin… Tiens, où est passée Josephte ?

— La voici, docteur. En voiture, Josephte, de grâce, cria Mathilde. La figure de la jeune femme était pâle, remplie d’angoisses.

— Qu’y a-t-il, cousine ? Vous êtes toute tirée, soudain.

— Olivier est malade, Josephte !

— Bien malade ?

— Le docteur le dit.

— Oh ! cousine Mathilde, non, non. Je ne veux pas qu’Olivier soit malade comme au mois de juillet, quand je suis arrivée ici. Puis, s’il allait… s’il allait…

— N’achève pas, Josephte, nous ne savons rien encore. Docteur, parlez vite.

— Eh bien voilà. Hier avant-midi, peu après votre départ, le notaire Migneault décidait Olivier à faire une petite promenade en voiture… Mais un orage a éclaté en route. Olivier, quoique vêtu chaudement, a frissonné beaucoup sous l’averse. Il s’est mis au lit aussitôt en arrivant, vers midi, avec un peu de fièvre, mais empêcha Michel de venir m’en prévenir. Cela serait disparu, disait-il, après un bon repos au lit, et l’excellent grog que lui préparait Alec. L’imprudent ! Le fol enfant ! Non seulement ce matin, la fièvre avait monté, mais il délirait et déjà se