Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Comment, Mathilde, pas un mot, c’est comme cela que tu me remercies de céder à tes ridicules manies de charité… Quel égoïsme ! Tu ne penses qu’à toi, à tes caprices.

— Ah ! vous me trouvez égoïste, mon père ? murmura d’un ton ironique la jeune fille.

— Égoïste et entêtée. C’est toujours moi qui cède et travaille pour d’autres.

— Je vous remercie, cher père, en tout cas, de votre bonté. Mais il faut encore autre chose. Il faut le comble à cette bonté.

— Ah !

— Oui. Vous devez permettre au compagnon de la petite cousine de séjourner ici… jusqu’au complet rétablissement de Josephte, du moins. Le départ de Michel…

— Tu n’es pas sérieuse, Mathilde, n’est-ce pas ? s’écria M. Perrault, tout de suite en proie à la colère.

— Hélas ! oui, je ne l’ai jamais été si profondément.

— Eh bien, si tu l’es, écoute la réponse que je fais à ta demande qui me renverse, que je ne sais comment qualifier… Tu te moques de moi, de façon outrageante à la fin…

— Mon père ! Calmez-vous ! Si Josephte allait se réveiller… Si Michel entrait en ce moment…