Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/50

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regrettait de quitter Josephte, qu’il considérait maintenant comme sa petite sœur chérie… Mais il la laissait sous bonne garde… La princesse qui venait de si bien le défendre l’aimait tendrement…

En passant devant la porte de Josephte, Michel soupira et marcha à pas encore plus assourdis. Mais la porte s’ouvrit. La petite fille parut. Elle courut à Michel et mit sa main toute froide dans la sienne.

— Michel, qu’y a-t-il donc ? J’ai peur. Le cousin est revenu et il parle d’une voix si forte que je me suis éveillée… Mais qu’est-ce que tu as, Michel ? Tu es tout rouge, tu ne me regardes pas… Où vas-tu ?

— Laisse-moi Josephte. Retourne dans ta chambre. La cousine Mathilde grondera de te voir dans le corridor à peine chaussée.

— Non, non, je te suis, dans ta chambre, Michel. Tu es tout drôle… Oh ! tu fermes la porte de ta chambre…

— Je ne veux pas qu’on m’entende.

— Pourquoi ? El tu sors ta malle ? Michel, oh ! Michel, tu ne t’en vas pas ?

— Oui, je m’en vais.

— Tu reviendras demain ? C’est la bonne dame qui te demande, ce soir, de coucher près d’elle.

— Je ne reviendrai pas demain.