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Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/87

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— Oui.

— Enfin !

— Tu souffres beaucoup, Josephte ?

— Non, pas en ce… moment. Mais… je suis bien… bien… fatiguée.

— Alors, repose-toi. Ne parle plus.

— Prends ma main… comme cela, Michel … je saurai… que tu restes… alors !

Et la petite fille s’allongea, esquissa un petit sourire, ferma les yeux, puis bientôt s’endormit paisiblement.

Lorsque le médecin revint dans la soirée, Josephte dormait encore, la main dans celle de Michel. Le petit garçon un peu las, à la suite de toutes les émotions ressenties, avait succombé lui aussi, au sommeil, la tête appuyée sur le bord du lit. Mathilde les montra tous deux en souriant au médecin qui se frottait les mains avec satisfaction. Tout allait à son gré. Josephte était certes sauvée. Les heures d’angoisses étaient passées.

Il fit signe à Mathilde de sortir un moment de la chambre.

— Ma bonne Mathilde, faites-vous remplacer par Mélanie durant un quart d’heure. Je voudrais vous confier quelque chose.

— Bien, docteur. Je vais donner des ordres en conséquence. Rendez-vous dans le bureau de