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LA VICTOIRE ET SON DÉFILÉ

« Les méchants ne sont relativement heureux, en notre monde, précisa la Reine des Fées, comme ils le sont en celui des humains, que lorsque la liberté leur est mesurée. La discipline merveilleuse de la bonté, devant leur manquer à jamais, nous agissons dans l’intérêt même de ces vaincus du cœur en leur refusant d’agir comme bon leur semble ! »

L’assemblée entière se leva pour approuver la grande et noble reine et l’acclamer longuement.

Le deuxième événement qui demeura digne d’être enregistré, en lettres d’or, dans les archives du secrétariat du Palais des nations merveilleuses, fut le brillant, l’étincelant défilé de la victoire.

Bien entendu, Louisan, Cloclo et leur papa furent les invités de l’Oiseau bleu pour les fêtes. Ils avaient accepté de prolonger encore quelques jours leur promenade, riche en aventures, au pays des belles histoires. Ils ne le regrettèrent certes pas.

Jamais défilé ne fut si long, si émouvant, si prodigue en couleurs, en visions extraordinaires de toutes sortes. Louison, Cloclo et leur papa purent jouir de ce spectacle unique, du haut de l’avion de Peter Pan, en la compagnie de celui-ci, et de petite Poucette. Ces deux derniers avaient fait gaiement leur sacrifice de ne pas paraître dans le défilé. Ils se réjouissaient à l’avance de pouvoir désigner à leurs amis terriens, sans jamais errer, tous les personnages bons ou mauvais qui allaient parader sous leurs yeux.

Des trompettes et des cors joués par des chevaliers blancs de la Table-Ronde, s’entendirent de fort loin d’abord. Puis, tous les héros de la chevalerie légendaire et