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Page:Daviault - Histoires, légendes, destins, 1945.djvu/20

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Ligue, c’est-à-dire au parti catholique. Il résolut d’aller supplier le roi de rentrer dans sa capitale et, à cette fin, de se faire accompagner de frère Ange.

Frère Ange n’aspirait qu’à la solitude la plus absolue : celle du couvent ne lui suffisait pas. « Désir orgueilleux », rétorquait son supérieur, qui l’amena avec lui.

Bernard et Ange ne réussirent pas dans leur mission. Mais le roi résolut de se les attacher et il les emmena avec lui à Blois où il allait se fixer.

Ils y étaient lors du meurtre du duc de Guise, qui réjouit tous les Ligueurs, et aussi quand fut assassiné le cardinal de Guise (toujours selon les plans du roi), ce qui déplut fort. À Rome, le cardinal de Joyeuse, un « moins de trente ans », s’employait à amortir le coup de ce dernier meurtre. Il y réussit d’ailleurs.

Henri de Joyeuse, mêlé à tous ces événements, obtint enfin de passer en un coin de l’Italie. Il s’en alla à Florence, puis à Venise étudier la théologie.

La France ne s’apaisait pas. Le jacobin Jacques Clément assassina Henri III dans Paris. Bientôt, Henri IV s’emparait de la couronne, mais une bonne partie du royaume continuait à le combattre, particulièrement le Languedoc, où les Joyeuse (le vieux maréchal, le duc Scipion et le cardinal François rentré de Rome) régnaient en maîtres absolus. Montmorency les combattit et, un beau jour, à Villemur, il défit Scipion qui perdit la vie au cours de la bataille. Toulouse était en danger, d’autant plus que le vieux maréchal de Joyeuse venait aussi de trépasser.

Le père Ange (il avait prononcé ses vœux) y

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