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Page:Daviault - Histoires, légendes, destins, 1945.djvu/71

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Hsieh Pingying, l’ardente patriote Chinoise


La guerre européenne nous fait oublier l’autre, la sino-japonaise, dont l’horreur, pour ses victimes ne le cède sans doute pas à la première.

Mais ces événements, qui durent depuis plus de trois ans, sont si loin de nous, dans un monde si étranger, — au siècle de la T. S. F. et de l’avion, — qu’ils nous apparaissent dans un vague brumeux. Il faut dire aussi qu’ils font couler moins d’encre.

Justement, vient de paraître, aux États-Unis, un livre qui nous ouvre des horizons assez stupéfiants sur cet enfer que les Japonais ont entrepris, avec grand succès, de créer en Chine. Le titre anglais se lit Girl Rebel. C’est la traduction des passages les plus caractéristiques d’ouvrages dus à la plume d’une jeune Chinoise, Hsieh Pingying, et traduits par deux autres Chinoises, Adet et Anor Lin. Ces traductrices sont filles de Lin Yutang, dont le nom est maintenant bien connu de quiconque suit un peu le mouvement littéraire américain. Vous savez bien : il est l’auteur d’un bouquin de très grande vente, The Importance of Living et d’au moins deux romans, favorablement accueillis aussi.

Adet et Anor Lin dédient leur traduction à Pearl Buck (romancière de Mother Earth et de nombreux ouvrages dont la scène se situe en Chine). Le nom de cette Américaine vient naturellement à l’esprit