Page:Daviault - Histoires, légendes, destins, 1945.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

à prendre la plume, dans sa préface à My South Sea Island : « Depuis des années, écrit-il, je projetais de composer des livres, tout d’abord pour réformer le monde ; ensuite pour l’expliquer si possible et pour en faire comprendre l’inépuisable intérêt par le récit de mes aventures. Le présent ouvrage constitue ma première tentative dans ce domaine ». Voilà au moins un écrivain qui a quelque chose à dire et qui sait ce qu’il veut dire.

Son premier livre, intitulé My South Sea Island comme nous venons de le voir, relate les aventures de Muspratt pendant ses six mois de séjour dans les îles Salomon.

Par la suite, ainsi qu’il le raconte dans Wild Oats, il tenta de rentrer en Australie sans argent et sans passeport.

Bientôt, il laissait les pays du Pacifique pour regagner l’Europe. Telle était du moins son intention. Mais ce beau projet l’amena tout simplement dans « l’une des plus agréables prisons que j’aie jamais connues », à Port-Saïd.

Sorti de geôle, il dirigea ses pas, si l’on peut dire, dans une autre direction, c’est-à-dire vers les Indes. Et afin de s’y rendre, en ayant assez de la prison pour l’heure, il voulut gagner honnêtement son passage en se faisant chauffeur à bord d’un paquebot : il connut toutes les horreurs de la chambre de chauffe d’un grand bateau, en juillet, sur la Mer Rouge.

Dans son livre suivant, The Journey Home, il raconte les aventures qui lui arrivèrent ensuite aux Indes. Le tableau qu’il y peint de l’Inde mystérieuse diffère totalement de l’idée qu’on se fait généralement de ce pays. Songez que Muspratt a été le seul