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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

ments de cuivre au Sault-Saint-Antoine et, au retour de son dernier voyage, il a rapporté du vert de montagne transporté jusqu’à la mer par Le Sueur. Ayant déprécié l’expédition du Missouri, il s’empresse d’ajouter : « Les voyageurs auroient mieux fait de suivre la rivière Akansas, que les eust menés plus près du Nouveau-Mexique. S’ils trouvent une fois le chemin des piastres espagnoles, dont le débit sera meilleur que le castor, messieurs de Canada auront raison de dire que les Canadiens quitteront volontiers le Canada pour la Louisiane ». Il demande une concession de mines aux Tamaroas. Mais il exige certains avantages, comme la préférence douanière en France pour ses produits, le transport dans les vaisseaux revenant du Mississipi et la permission d’aller en Guinée traiter les nègres dont il a besoin pour cette entreprise. On a là un autre exemple des projets dont sa tête fourmille. Celui-là n’ira pas plus loin, parce que les bureaux lui demandent trop cher pour le transport de son minerai.

Il voit donc, dans les mines, une des richesses de la colonie, mais non la plus importante. La traite des pelleteries ne lui sourit guère non plus. Celle du castor rapporterait gros. Cependant, outre qu’elle nuirait au commerce du Canada, elle empêcherait les gens de défricher. « Il n’est rien de si avantageux pour l’avantage d’une colonie que