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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

payant le castor en argent de France, déprécié dans la colonie.

Les marchands accusent d’Iberville de faire la traite, en dépit du privilège de MM. les fermiers. Il s’en défend bien, puisqu’il décourage ce commerce dans sa colonie. Il reçoit seulement le castor que les coureurs veulent porter aux Anglais, le remettant du reste au commis de la compagnie canadienne. Au placet de la Chesnaye, il répond : « Messieurs de Canada ont le premier tort d’avoir fourny des marchandises à ces voyageurs, qui ont presque tous esté là avec les permissions de M. de Frontenac, que je leur ai veues ».

Pour couper court à tout, le roi érige la Louisiane en gouvernement séparé et lui en donne le commandement malgré ses protestations.