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LA GRANDE AVENTURE DE LE MOYNE D’IBERVILLE

de ce conseiller solennel comme un ministre, empêtré dans son épée.

Il part. Les audiences se poursuivent en présence de son procureur Riverin. À son retour, le 11 avril suivant, de la Mollerie adresse une requête à M. l’intendant « à ce qu’entr’autres choses le dit sieur deffendeur qui estoit de retour de son voyage fust pris au corps et constitué ez prisons de cette ville ». Marandeau « huissier en la prévosté de cette ville », la lui signifie l’après-midi, avec sommation de « comparoir ». Le 18, il est condamné à prendre l’enfant et l’élever jusqu’à 15 ans.


II


D’Iberville a réussi dans sa mission à la cour, où Denonville l’a recommandé en termes réconfortants : « D’Iberville, Monseigneur, est un très sage garçon entreprenant et qui sait ce qu’il fait ». Il revient lieutenant de vaisseau et rapporte à ses aînés de Longueuil et de Sainte-Hélène des brevets de capitaines et un de lieutenant pour Maricourt. On n’oublie jamais la famille, chez les Le Moyne. Pour ses affaires de la baie d’Hudson, il a obtenu le Soleil d’Afrique, le plus fin voilier de l’époque, qui fait sept lieues à l’heure. Pierre conduit son navire au nord, où il le charge de pelleteries avant