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Page:Daviault - Le mystère des Milles-Îles, 1927.djvu/51

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LE MYSTÈRE DES MILLE-ÎLES

Le yacht n’était plus qu’à quelques pieds de l’hydravion, quand, à force de frapper à droite et à gauche sur ses leviers, Hughes déclencha soudain le mécanisme d’envol qu’il n’avait pu réparer !

À l’instant même où le yacht allait l’aborder, l’hydroplane prit son vol et s’éleva dans les airs.

Lancé à toute allure le navire à moteur passa à l’endroit exact où se trouvait l’avion, mais en-dessous de ce dernier, qui montait toujours.

Sauvés ! Hughes et Renée étaient sauvés ! Leurs poursuivants laissèrent entendre un cri de rage.

Le drame était terminé. Après de longs mois d’angoisse, Renée entrevoyait la liberté, le bonheur…

En effet, quelques minutes plus tard, l’aviateur aperçut un champ vaste, situé près d’un village, où il put atterrir sans danger !

Je vous laisse à penser quel baiser se donnèrent Hughes et Renée en descendant de l’avion et avant de courir chez un médecin pour faire penser la blessure du jeune homme.

Pour eux commençait une vie de félicité…

Paul Aubin termina ce long récit en disant :

Voilà la véridique histoire des aventures de Renée Vivian. Vous pouvez m’en croire, car je la tiens des deux héros eux-mêmes, qui sont mes amis intimes et qui vivent, depuis, dans un parfait bonheur.

La nuit était fort avancée, mais les passagers du Triton ne songeaient pas à aller se coucher, tant la narration de Paul les avait intéressés.

M. Legault dit :

Cela prouve que la vie est plus étrange que les romans.

Yolande Mercier avait une foule de questions à poser.

Comment ont-ils traité Jarvis et Edward ?… Qu’ont-ils fait, après leur libération ?… Et puis, ont-ils appris comment les deux scélérats avaient pu faire croire à la mort de Renée ?

Paul Aubin sourit et se contenta de répondre :

Ça c’est une autre histoire, comme dirait Kipling… Pour ce soir, allons nous coucher.


FIN