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résolutions, et portait le dernier coup à l’influence du parti tory dans ce comté. On peut dire que depuis cette époque le comté de Napierville n’a cessé d’être libéral.

Le quinze juillet, les délégués des différentes paroisses du district de Montréal, réunis en convention à Montréal, le choisissaient pour leur secrétaire.

Le 4 novembre suivant, les électeurs du comté de Vaudreuil rendaient hommage à ses talents et à son patriotisme en l’élisant par acclamation leur représentant dans l’assemblée législative.

Dans le mois de février 1835, il adressa la parole aux électeurs du comté de Stanstead et fit en anglais un discours remarquable.

Lorsque la Chambre s’ouvrit, dans le mois de juillet suivant, M. Perrault prit place immédiatement parmi les députés les plus intelligents et les plus décidés à revendiquer les droits de la Chambre et du peuple contre la bureaucratie. Il joua un rôle important dans la discussion irritante provoquée par les nominations arbitraires des commissaires de petites causes. C’est lui qui proposa que la correspondance échangée entre le gouverneur et les commissaires qu’il avait nommés fût produite devant la Chambre. Lord Aylmer, craignant que cette correspondance ne mît au jour son favoritisme et sa duplicité, refusa de se rendre au désir de la Chambre en se retranchant derrière les privilèges de la Couronne.

M. Perrault confirma par sa conduite à la chambre la confiance que le peuple et les chefs patriotes avaient dans ses talents et son amour du travail.

À un dîner public donné à Montréal, le jour de la Saint-Jean-Baptiste, le 24 juin suivant, il prononça un excellent discours sur les avantages du système électif. Quelque temps après, il prenait la parole dans une assemblée des réformistes du comté de Missisquoi et se faisait admirer par les Anglais comme par ses compatriotes. Lord Aylmer ayant été remplacé, dans le mois d’août, par Lord Gosford, les