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les patriotes
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fut accueilli par une immense acclamation ; l’enthousiasme illumina toutes les figures, souleva toutes les poitrines.

Il parla longtemps et fut souvent interrompu par les applaudissements. Il exposa, suivant son habitude, les griefs du pays, protesta en termes sarcastiques contre la conduite violente et les menaces du gouvernement impérial et de lord Gosford ; mais il fut plus modéré que les autres orateurs, et conseilla aux gens de rester sur le terrain de l’agitation constitutionnelle. Ce fut à ce moment, dit-on, que M. Nelson s’écria :

— Eh bien ! moi, je diffère d’opinion avec M. Papineau ; je prétends que le temps est arrivé de fondre nos cuillères pour en faire des balles.

Après M. Papineau, vinrent M. L.-M. Viger, « le beau Viger » comme on l’appelait, représentant du comté de Chambly, M. Lacoste, M. Ed. Rodier, député de l’Assomption, le Dr Côté, T.-S. Brown et Girod.

M. Rodier, le tribun populaire des Fils de la liberté, fut très éloquent comme de coutume. Le plus violent fut le Dr Côté, de l’Acadie, qui termina une harangue échevelée en disant : « Le temps des discours est passé, c’est du plomb qu’il faut envoyer à nos ennemis maintenant. »

Treize propositions furent faites et secondées par les patriotes dont les noms suivent :

1o Le Dr Wolfred Nelson et le Dr Davidson, de Sainte-Marie ;

2o René Boileau, de Chambly, et le capitaine Vincent, de Longueuil ;

3o Louis Marchand, de Saint-Mathias, et Jean-Marie Tétreau, de Saint-Hilaire ;

4o L. Lacoste, de Longueuil, député, et Timothée Franchère, de Saint-Mathias ;

5o J.-T. Drolet, de Saint-Marc, député, et le Dr Duchesnois, de Varennes ;