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LES DEUX PAPINEAU

M. Papineau dans sa partie la plus utile et la plus brillante, sur le théâtre où il a fait la gloire de sa famille et de son pays.

Malheureusement, l’histoire et la chronique nous ont transmis peu de chose sur les hommes des premiers temps de la domination anglaise. Il n’y avait pas de journaux, et on n’écrivait pas de mémoires, à cette époque ; il faut se contenter des souvenirs plus ou moins vagues des hommes qui ont vécu près de ces temps-là.

On sait que la population canadienne, épuisée par la lutte héroïque qu’elle avait soutenue contre les armées de l’Angleterre, se soumit le mieux qu’elle put au gouvernement militaire et tyrannique de ses vainqueurs. Privée d’ailleurs de ses chefs naturels, par le départ pour la France d’une grande partie de la noblesse, elle se livra tout entière au travail des champs, laissant l’administration des affaires publiques entre les mains des Anglais.

Ceux-ci complètement maîtres de la situation, à la tête du commerce et de l’industrie, s’accoutumèrent facilement à ne voir dans