Page:David - Les deux Papineau, 1896.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
110
LES DEUX PAPINEAU

l’ose, faire ces extravagantes propositions. (Applaud.)

Vous connaissez le mal que l’on veut vous faire, délibérons sur les moyens de porter remède à ce mal, et d’en punir les auteurs. Vos oppresseurs vous refusent insolemment les réformes auxquelles vous avez droit. Combinons-nous de plus en plus fortement pour les harceler et les contrarier dans tous leurs projets. Ils se croient la mission de vexer la majorité sous le prétexte menteur de protéger la minorité ; qu’ils continuent le système inconstitutionnel de gouvernement de minorité. Ceux de leurs fauteurs qui ne sont pas achetés, sont à la veille de voir qu’il n’y a pas d’autre motif de persister dans cette absurdité, que la sale considération de leurs émoluments, et qu’ils sont incapables de tout sentiment plus relevé. L’or est le dieu qu’ils adorent, tuons leur dieu, nous les convertirons à un meilleur culte. Les réformes que nous demandons diminueraient les dépenses du gouvernement de vingt mille louis par an, voilà l’objection réelle des ministres à consentir à nos deman-