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LES DEUX PAPINEAU

la calomnie contre les prêtres et la populace de ce pays.

On ne sait ce qui serait arrivé, si, en cette circonstance, comme en 1774, l’Angleterre n’avait eu besoin de nous pour défendre le pays contre les Américains qui menaçaient de l’envahir.

Craig reçut ordre de se calmer et d’apaiser les mécontentements qu’il avait soulevés.

Aussi, lorsque la session s’ouvrit, au mois de décembre 1810, il se montra presque aimable à l’égard de la Chambre. Mais celle-ci n’eut rien de plus pressé que de s’occuper de l’emprisonnement de l’un de ces chefs, M. Bédard ; elle demanda sa mise en liberté, dans une adresse qu’elle vota avec enthousiasme.

M. Papineau déploya une grande énergie en cette circonstance ; il eut des paroles éloquentes pour démontrer l’injustice de l’emprisonnement de M. Bédard ; et c’est lui que la Chambre chargea d’aller au château, plaider la cause de l’illustre prisonnier.

Craig a rendu compte, dans ses dépêches, de ses entrevues, à ce sujet, avec M. Papi-