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JEAN AICARD

M. Jean Aicard est né, le 4 février 1848, à Toulon. Il débuta dans la littérature, encore enfant. Il n’avait pas achevé ses études classiques, commencées au lycée de Mâcon et finies au lycée de Nîmes, lorsqu’à dix-neuf ans il publia les Jeunes Croyances. Dès ce moment, il ne se passe point d’année qu’en librairie ou qu’au théâtre il ne soumette quelque œuvre nouvelle à l’appréciation du public. Nous insisterons particulièrement sur ses volumes de vers. Les Réflexions et Apaisements paraissent en 1871, mais son premier grand succès est avec les Poèmes de Provence, publiés en partie pour la première fois dans la Revue des Deux Mondes. « Paysages et tableaux de mœurs, c’est, disait M. André Lefèvre, la vie telle qu’elle s’agite au bord du Rhône et de la Méditerranée. Le volume se termine par une série de petites pièces qui semblent tirées de l’anthologie grecque. Jamais les cigales, depuis Théocrite, ne reçurent plus délicat hommage. » L’Académie française couronna cet ouvrage en 1874. Un an après, paraissait la Chanson de l’enfant, et M. André Lemoyne écrivait : « Une nouvelle poésie vient de naître arrivant aux plus grands effets par les moyens les plus simples. » L’Académie française couronna également cet ouvrage.

Miette et Noré, épopée rustique provençale que l’on a pu mettre en parallèle avec Hermann et Dorothée de Goethe, en 1881, valut au poète le prix Vitel et bientôt après la Légion d’honneur. L’année suivante, l’Académie, qui avait