moiselle Barty. Il salua respectueusement, sans s’arrêter.
Il sentit comme un pardon, qui descendait sur lui. Car le regard de Suzanne l’avait frôlé, plein de douceur.
Mais il eut, en ce moment aussi, l’intelligence calme, lucide, de la distance qui la séparait d’elle. Elle méritait mieux, en effet, que ce qu’il lui avait offert. Il l’avait convoitée comme on convoite une fille. Elle était faite pour l’adoration sentimentale.
Il songea qu’il eût pu la conquérir lentement, qu’il eût pu revivre et aimer enfin par elle. Connaître l’amour, l’amour des cœurs et des âmes, l’amour dégagé des basses instinctivités, l’amour sans lassitude toujours nouveau, idéalisant la vie et y mettant du bonheur, ne fût-ce qu’en illusions !…
Il eut une brève tristesse d’avoir laissé passer, sans tâcher de les prendre, des tré-